Avant chaque façonnage, l’argile demande une attention toute particulière : après avoir été concassée, puis inondée dans de grand récipients, elle se décante. C’est à ce moment que le potier va surveiller son changement d’état : le surplus d’eau est retiré.
A l’aide de grand draps, la masse argile est travaillée pour lui donner son homogénéité, puis battue afin de retirer toute bulle d’air, présence génante lors façonnage et tournage, et catastrophique lors des cuissons. Elle est alors prête à être façonnée. Tournée, façonnée, modelée… Une pièce, un objet, prend forme dans les doigts…
Laissons à présent le temps à l’argile de prendre la consistance cuir.

La consistance cuir est un état qu’atteint la matière terre à un certain moment de son séchage.
C’est à ce moment qu’il faut tournasser la pièce, lui redessinant à l’aide de tournassin «  »un pied », » une encolure ». C’est aussi le moment d’y déposer une hanse, une accroche…
La pièce est sèche, l’eau s’est retirée et la voilà cassante comme un morceau de chocolat. Mes pinceaux commencent alors à s’agiter, déposant ainsi une fine couche d’engobe.
Puis l’aiguille, gravant de légers ou complexes motifs sur l’engobe, laisse retentir la couleur sous-jacente.

L’objet décoré fait l’objet d’une première cuisson à 1000°C.
A son terme, il est devenu un biscuit, prêt à être émaillé. 

Une fois le biscuit recouvert d’émail, il subit une seconde cuisson.
C’est elle qui lui donnera son aspect final vitrifié.

Au terme de la seconde cuisson, l’objet est terminé.
L’émail protège le décor pour de nombreuses années.
La poterie est devenue céramique.